Depuis plus de 4 ans je lui demande une concertation des professionnels pour stopper la dégringolade des prix des appels d'offres pour lesquels la sélection retenue est le prix en première position pour un coefficient de 60 à 70% …
Il y a un non sens à la chose, on ne peut pas demander à des entreprises d'être plus performantes, plus techniques, plus contraintes administrativement, plus formées, plus Normées qu'il y a 10 ans et, diviser les prix de cette époque par 3, 4 et même 10 !!!!! (Alors que SMIG et produits n'ont cessés de grimper).
Un exemple significatif : dans le 83 (Var), 4050 € proposition de R....KIL venant du département 13 (Bouches du Rhône)… pour traiter la Ville de San...y, 17000 habitants, 3 dératisations centre ville + 8 secteurs (quartiers) de la Ville, 3 désinsectisations annuelles des réseaux pluviaux centre ville, plus tous les bâtiments communaux (écoles, mairies, stades, etc.) Avec garantie de traitement : (j'ai la preuve en mains).
Comment une Chambre Syndicale digne de ce nom peut-elle accepter que l'on en soit là ?
Le low-cost a un prix, c'est celui de la jungle. Quelle crédibilité peut avoir un syndicat qui accepte qu'un de ses adhérents donne une telle image de notre métier ?
Vous, Entrepreneurs, jusqu'où êtes vous prêts à vous vendre ? À supporter la politique de la terre brulée pour vous faire racheter ?
Les Municipalités, ou groupes HLM sont complices par incitation, donc coupables.
La gestion parasitaire est un travail de spécialistes, une responsabilité de Santé Publique.
Accepter des prix où l'on prétend désinfecter une école pour moins de 30 euros, un appartement HLM à moins d'1 euro, et j'ai vu de mes propres yeux une société varoise à Hyères proposer de désinsectiser tout le réseau d'un centre ville (8000 habitants) pour moins de 100 euros … !!! C'est du n'importe quoi.
Tout le monde, y compris et surtout les signataires Entreprises / Mairies, ou Entreprises / HLM savent pertinemment que c'est matériellement infaisable.
On ne peut pas faire ces prix en payant des produits, des salaires, des véhicules, des assurances, etc.… et faire des bénéfices. (Code du commerce : ...interdit de travailler à perte).
À ces conditions, la seule solution envisageable, est de concevoir que les prestations ne soient pas toujours rendues… c'est du vol manifeste et ces faits mettent en cause le rendu de la qualité de nos actions de service public.
Un jour proche, on dira que les hygiénistes vendent du vent ! Et ils auront raison !
Nous devons mettre à l'index les prédateurs pour que notre métier soit crédible, j'ai par ce bulletin, et cet édito, voulu vous montrer qu'il y a autre chose à faire.
Nous devons nous concerter pour établir de toute urgence une échelle de la nomenclature des prix ( ceci ne constitue en rien de l'entente commerciale) avec indication de minima et maxima cohérents permettant aux donneurs d'ordre d'établir des appels d'offres avec de vraies réalités économiques de faisabilité dans le respect de faire ce qui nous est demandé.
Les entreprises de nettoyage ayant beaucoup de personnel au SMIG, les services commerciaux d'entreprises, peu scrupuleux de ce qu'ils vendent, ont conduit à vendre la prestation de gestion parasitaire au prix des chaussettes chinoises…
Le SNH, sous ma Présidence s'y refuse. Nous sommes pour la démarche qualitative NF U43-500, et nous faisons auditer nos entreprises pour un montant très abordable.
Nos adhérents savent combien le SNH respecte scrupuleusement cette volonté du bien faire, permettant aux membres de ne pas se fourvoyer dans du n 'importe quoi.
Un nombre non négligeable d'adhérents de La Chambre Syndicale est aussi membre du SNH. Nous n'y voyons aucun inconvénient, le principal est que nous soyons en accord sur ce que nous voulons faire de cette activité … pour qu'elle perdure.
A titre indicatif :
SYNDICAT NATIONAL DE L'HYGIÈNE
Une cotisation unique, quel que soit le nombre d'agence ou le nombre de personnel (305 € pour 2010).
Fait le avril 2010 Confraternellement,